Octobre rose : les Lyonnaises et les Lyonnais assez sensibilisés ?

Octobre rose : les Lyonnaises et les Lyonnais assez sensibilisés ?
Octobre rose : les Lyonnaises et les Lyonnais assez sensibilisés ? - Lyonfemmes

Comme chaque année, le mois d’octobre est dédié à la sensibilisation au cancer du sein. À cette occasion, nous avons accompagné Alicia, ambassadrice de l’association Jeune & Rose, au cœur de Lyon.

Diagnostiquée à 26 ans, la jeune femme a souhaité évaluer les connaissances sur le cancer du sein, échanger sur l’importance du dépistage précoce et sensibiliser le grand public aux gestes de prévention.

Jeune & Rose est une association créée en 2017 par Christelle et Mélanie, deux jeunes mamans touchées par un cancer du sein. Rejointe depuis par de nombreuses bénévoles partout en France, elle accompagne les jeunes femmes concernées par la maladie en abordant leurs problématiques spécifiques : maternité, fertilité, reprise du travail, isolement… Ses missions principales consistent à sensibiliser les jeunes et les publics vulnérables aux gestes de prévention, comme l’autopalpation mammaire, afin de favoriser une détection précoce du cancer du sein. L’association cherche également à alerter et former les professionnels de santé pour éviter les retards de diagnostic. Elle œuvre aussi à soutenir les patientes tout au long de leur parcours. Enfin, l’association s’engage à porter la voix des jeunes femmes touchées par le cancer du sein afin de mieux faire entendre leurs besoins et leurs réalités.

Est-ce que vous connaissez Octobre rose ?

"C’est un mois de sensibilisation, il y a pas mal d’actions par rapport au cancer du sein, mais en octobre je ne sais pas concrètement ce qui est fait. Il y a les petits rubans rose…"  Aurore

"C’est le mois qu’on consacre à la prévention contre le cancer du sein" Alicia

"C’est le mois pour le cancer du sein, pour donner de l’info, pour inviter les gens à se mobiliser" Sarah

Octobre rose est une campagne de sensibilisation qui a lieu chaque année en octobre pour informer sur le cancer du sein et l’importance du dépistage précoce. À travers des événements solidaires et des actions de prévention, elle vise à soutenir la recherche, encourager les femmes à se faire dépister et rappeler que détecté tôt, ce cancer peut être guéri dans la majorité des cas.

Connaissez-vous le dépistage organisé ? 

"Je crois c’est à partir d’un certain âge, 25 ans ?" Anna

"Dans ma famille il y a des cancers du sein, donc je connais le dépistage" Sarah

Le dépistage organisé du cancer du sein est un programme national destiné aux femmes âgées de 50 à 74 ans, sans symptômes ni antécédents particuliers. Tous les deux ans, elles reçoivent un courrier de l’Assurance maladie les invitant à réaliser une mammographie gratuite, prise en charge à 100 % et sans avance de frais.

L’examen se déroule dans un centre agréé et présente une particularité importante : les clichés sont systématiquement analysés par deux radiologues différents.

L’objectif de ce dispositif est de favoriser une détection précoce du cancer du sein, afin d’augmenter les chances de guérison et de limiter des traitements lourds.

Qu’est-ce que l’on peut faire pour dépister le cancer ? Quels gestes du quotidien faut-il adopter ?

"Je crois que l’important, c’est de bien connaître son corps et l’apparence de sa poitrine, et de rester attentif aux éventuels changements.", exprime Leonora

"Je crois qu’il faut faire l’autopalpation, aller chez la gynécologue", propose Mélie

"Il y a sans doute pleins de choses à faire, mais déjà prendre rendez-vous régulièrement avec son généraliste ou son gynécologue, faire de l’autopalpation et se renseigner un maximum. Parler avec ses copines …", explique Sarah

Avant 50 ans, il peut y avoir des antécédents familiaux, il est donc important d’en parler à son médecin. Un dépistage spécifique peut alors être organisé selon le risque. Cependant, il reste essentiel de se contrôler chaque mois, de bien connaître son corps et de pratiquer l’autopalpation, afin de repérer d’éventuels changements d’un mois à l’autre.

En effet, avant 50 ans, il n’existe pas de dépistage organisé, et pourtant le cancer du sein peut toucher les jeunes patientes, en France c’est encore 3000 cas de cancer hors tranches d’âges. Il est possible de demander à son gynécologue, à son médecin traitant ou même à une sage-femme de réaliser cet examen et de donner des conseils sur la manière de le pratiquer correctement.

Vous pratiquez l’autopalpation ? Savez-vous comment le faire ?

"Non pas du tout, je pense qu’on est assez jeune et on n’est pas du tout sensibilisé à cela", explique Valentine

"Non pas forcément alors qu’il y a des antécédents dans ma famille donc je devrais m’y mettre, mais ce n’est pas dans mes habitudes", développe Sarah

L’importance de connaître son corps réside dans le fait que, si l’on détecte un changement, on peut consulter rapidement son médecin. Il existe différentes techniques expliqués sur le site Jeune & Rose avec plusieurs vidéos de sensibilisation et d’explications sur la façon de réaliser une autopalpation mammaire.

L’autopalpation mammaire permet de détecter précocement d’éventuelles anomalies dans les seins. Elle se pratique chaque mois, idéalement après les règles, devant un miroir, sous la douche ou allongée. Il s’agit de palper tout le sein et la zone sous le bras avec les doigts, en recherchant masses, épaississements, modifications de la peau ou écoulements. En cas d’anomalie, il est important de consulter rapidement un médecin.

"Il y a la routine beauté et il y a la routine belle tété", conclut Alicia.

Le saviez-vous, le cancer du sein existe aussi chez les hommes ?

Le cancer du sein ne concerne pas uniquement les femmes : les hommes sont touchés dans 1% des cas. Rare mais réel, il est souvent diagnostiqué plus tardivement, faute de sensibilisation. Pourtant, comme chez les femmes, certains signes doivent alerter : apparition d’une boule au niveau du sein, écoulement, rétraction ou modification du mamelon. Connaître ces symptômes permet d’agir vite et d’améliorer les chances de guérison.

"Je ne pensais pas que ça touchait les hommes, mais en y réfléchissant, oui", explique Ilyes.