Imaginé par la neurothérapeute Monia Itji et installé depuis 2021 sur le site de la Polyclinique Lyon-Nord à Rillieux-la-Pape, le Nid Sensoriel, lieu inédit de répit émotionnel en France proposant un accueil psychologique et émotionnel, a désormais une annexe à l’Hôpital Femme Mère Enfant de Bron. Cette dernière a ouvert ses portes le 12 décembre dernier avec comme objectif d’offrir aux jeunes patients un espace de transition où passer du temps avec leurs proches juste avant de franchir les portes du bloc opératoire.
"On avait envie de leur proposer un espace de transition où l’enfant et ses parents peuvent prendre le temps de rester en lien et de se sentir accueillis par le corps médical", explique Monia Itji, particulièrement fière du développement du Nid Sensoriel. "On a fait le constat que les espaces d’accueil étaient insuffisants dans le temps et l’accompagnement. La séparation est terrible avant l’intervention", ajoute-t-elle mettant en avant une "belle" collaboration avec l’équipe du bloc-opératoire pédiatrique de l’Hôpital Femme Mère Enfant de Bron formée pour cet accueil.

Ce nouveau projet a en effet pu être mené grâce aux Hospices Civils de Lyon, 777 Children et la Fondation des Hôpitaux. "On sait combien une hospitalisation peut être traumatisante pour un enfant", poursuit la fondatrice du Nid Sensoriel. "C’est un cheminement où l’hygiène règne avec au bout un vrai casse-tête mais nous y sommes arrivés avec l’impression de ne plus être à l’hôpital", se réjouit la neurothérapeute. Cela passe comme au sein du Nid Sensoriel de la Polyclinique Lyon-Nord à Rillieux-la-Pape avec des professionnels et le Snoezelen sollicitant les sens.
Monia Itji n’exclut pas par la suite d’ouvrir des "Nids" de répit dans d’autres lieux à l’exemple des gares et des aéroports. "Dans le plus grand stade de Lyon, un espace comme celui-là à toute sa place", estime-t-elle faisant référence au Groupama Stadium situé à Décines. "La vulnérabilité, le handicap ou la fragilité psychique est partout. On peut avoir besoin de ces espaces bulles à tout moment pour prendre le temps de déconnecter", conclut la neurothérapeute.
A.D.