Le LOU Rugby poursuit son développement du côté des féminines. Après un maintien en Élite 1 et un recrutement massif cet été, le club affiche désormais ses ambitions d’intégrer le Top 4 dès les prochaines saisons, avant de viser une finale et un titre national d’ici 2028.
Un projet structuré, porté par le manager sportif Jean-Mathieu Alcalde, qui a évoqué une progression par étapes. "L'objectif, bien évidemment, est d'être champion de France d'ici 2028. On ne va pas se cacher, si on peut l’être avant, on ne s’en privera pas. On avance pas à pas, avec une base solide et des joueuses investies", a-t-il expliqué.
Les Lyonnaises pourront s'appuyer sur un environnement professionnel en plein essor. Un centre d’entraînement de 1 500 m², des séances au Matmut Stadium, et un centre médical complet (CKS). Le staff compte désormais plusieurs entraîneurs dédiés à chaque catégorie, en Élite 1, réserve, cadettes et U18, ainsi que deux préparateurs physiques et un analyste vidéo.
"Les filles travaillent dans des conditions incroyables. On a la chance d’avoir un suivi médical complet, deux kinés à disposition, et un environnement qui leur permet de progresser", a souligné Jean-Mathieu Alcalde.
Encore semi-professionnelles, les joueuses bénéficient d’un accompagnement scolaire et professionnel sur mesure. Dix partenaires académiques soutiennent les programmes du club, avec 33 cadettes inscrites dans des lycées partenaires, dont 27 en internat. Une opportunité certes moins simple que chez les hommes, mais les mesures augmentent pour faciliter l'intégration des joueuses dans le haut niveau.
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Le LOU aide également ses joueuses à trouver des logements ou des emplois via un réseau de partenaires.
"À Lyon, se loger est difficile. C’est pourquoi nous travaillons avec des partenaires bénévoles pour offrir des solutions concrètes. Cet accompagnement est essentiel pour leur équilibre et leur performance", a précisé le manager.
Cette saison, 42 joueuses composent l’effectif Élite 1, dont 11 formées au club et 10 internationales. Parmi les recrues figurent plusieurs joueuses venues d’Italie, mais aussi des jeunes issues de la formation lyonnaise. La moyenne d’âge n’est que de 23 ans, preuve d’un collectif tourné vers l’avenir. L'arrivée des internationales Aura Muzzo et Alissa Ranuccini d’Italie, permettra d’ajouter de l'expérience dans l'effectif, notamment après le départ de certaines cadres.
Capitaine cette saison, Noelia Pauls Guash, au club depuis 2022, incarne cette dynamique : "On voit que les choses bougent, qu’on gagne en expérience et qu’on n’est plus ridicules face aux grandes équipes. On veut être championnes le plus vite possible", a confié la centre d’Andorre.
Même analyse pour Chloé Jacquet, internationale française à 7 : "Les infrastructures ont beaucoup évolué. On n’est pas encore professionnelles, mais on s’en approche. J’espère qu’on aura la chance de jouer davantage au Matmut Stadium".
Mais l'engagement ne s'arrête pas aux terrains. Le fonds de dotation du LOU Rugby, dirigé par Margaux Charpentier, place le rugby féminin au cœur de son engagement. "Le rugby féminin, c’est bien plus qu’un sport, c’est une école de vie. Nous voulons développer sa notoriété, valoriser la place des femmes dans le rugby et accompagner leur épanouissement personnel et professionnel", a-t-elle expliqué.
Un soutien renforcé par la Matmut, partenaire officiel du LOU Rugby Féminin. Avec un budget de 650 000 euros alloué au développement des sections féminines, à la visibilité sur les maillots et au parrainage des matchs, les moyens sont mis pour développer la section féminine.
Les Lyonnaises n’auront pas à attendre longtemps avant le premier match. Elles accueilleront Bobigny ce samedi à 14h, pour le match d'ouverture de la saison.
A.L.