29,7%. C’est le pourcentage de femmes chercheuses dans le monde. Afin de mettre en lumière le travail de ces femmes scientifiques, la Fondation L’Oréal récompense chaque année plusieurs d’entre elles à l’occasion du Prix Jeunes Talents France L’Oréal-UNESCO Pour Les Femmes et la Science. Ce sont en tout 34 chercheuses qui se verront remettre ce mercredi 8 octobre le précieux trophée.
Deux d’entre elles ont une histoire avec Lyon. La première est Kshama Sharma. Originaire de l’Uttar Pradesh en Inde, cette post-doctorante au Centre de Résonance Magnétique Nucléaire à Très Hauts Champs au sein de l’Université Lyon 1 travaille pour améliorer l’efficacité et la tolérance des vaccins. Ses recherches sont menées en partenariat avec Sanofi-Pasteur "Ce que j’aime le plus dans la recherche, c’est la résolution constante de problèmes. Chaque jour apporte un nouveau défi et trouver des solutions me procure un réel sentiment d’accomplissement", nous confie Kshama Sharma particulièrement inspirée par Marie Curie. "L’une de ses phrases me motive : "Il n’y a rien à craindre dans la vie, il n’y a qu’à comprendre". Il faut donc continuer à apprendre et à se poser des questions. Croire également en ses capacités, sa persévérance et sa passion", tient-elle à ajouter parlant aussi de son envie d’inspirer les autres femmes dans le domaine scientifique.

Marie Robert souhaite également encourager les jeunes filles. Originaire de Millery dans le Rhône, la doctorante et interne en médecine interne de 31 ans a fait une partie de ses études à Lyon avant de s’installer à Paris. La Fondation L’Oréal vient de la distinguer pour ses recherches visant à mieux comprendre les mécanismes à l’origine de la tuberculose et de la sarcoïdose, deux maladies inflammatoires encore difficiles à différencier. L’objectif est de développer des tests de diagnostic plus simples mais aussi de nouveaux traitements. "Quand je voyais le palmarès des années précédentes, je ne m’imaginais pas avoir ma place parmi les lauréates de cette année. J’hésitais même à candidater parce que je ne me trouvais pas assez légitime", nous raconte-t-elle. "Cela atteste d’une reconnaissance de mon parcours scientifique mais on espère aussi que des jeunes filles pourront s’identifier à nous. Qu’à travers nos différents profils de chercheuses, on arrive à en inspirer", insiste Marie Robert.
