Atteintes d’un cancer, ces patientes relèvent le défi du stand-up à Lyon

Atteintes d’un cancer, ces patientes relèvent le défi du stand-up à Lyon
Atteintes d’un cancer, ces patientes relèvent le défi du stand-up à Lyon - DR

Le rire face à la maladie.

Un spectacle presque comme les autres était organisé le vendredi 20 juin sur la scène du Théâtre de la Croix-Rousse. Onze patientes des Hospices Civils de Lyon (HCL) avaient décidé de se prêter au jeu du stand-up pour parler de leur combat contre le cancer.

"Nous sommes allées à la rencontre de l’art, mais surtout de nous-même. On se recrée. On renaît. Par la parole, par l’écriture, par l’humour. Chaque atelier, chaque mot posé, chaque rire partagé, c’est une victoire. Oui, j’ai un cancer au-dessus de la tête. Et pourtant, je suis là. Vivante. Présente. Et ces ateliers nous l’ont rappelé. Ils nous ont ré-ancrées dans la vie, préparées à "l’après-maladie"", explique Lily, l’une des patientes en question.

Toutes ont participé au projet On’Comedy Club lancé en en lien avec la pièce Stand-up de Mohamed El Khatib jouée en parallèle au Théâtre de la Croix-Rousse avec au bout une quinzaine d’ateliers et trois mois pour se préparer à ce spectacle. "On n’a pas fait ça pour oublier la maladie, mais pour montrer qu’on est plus que ça. Qu’on est vivantes, drôles, brillantes. Et qu’on a des choses à dire. Et, grâce au stand-up, on a pu le faire. Toutes ensemble", ajoute Solange, la doyenne du groupe.

Le spectacle passé, le projet se poursuit avec la mise en ligne d’un podcast retraçant les différentes étapes franchies par les participantes. D’autres initiatives similaires devraient voir le jour. "On voit ce que cela apporte aux patientes. Certaines sont encore malades, ont un pronostic difficile, et pourtant, elles trouvent dans ces projets la possibilité de redevenir actrices de leur parcours, de ne plus subir, de donner du sens à ce qu’elles traversent, en dehors du cadre strictement médical. Je ne sais pas si cela les aide à "guérir" au sens médical, mais ce qui est certain, c’est que cela améliore la qualité de vie. On le ressent. Et cela a aussi un impact très positif sur les soignants", assure de son côté le Dr Marion Cortet, cheffe de service adjointe en chirurgie gynécologique à l’hôpital de la Croix-Rousse. 

Les effets de ces initiatives artistiques en milieu hospitalier devraient faire prochainement l’objet d’un projet de recherche à Lyon.