Le Frip Club, club échangiste de vêtements à Lyon

Le Frip Club, club échangiste de vêtements à Lyon
DR

Inspirée par un concept découvert à Montréal, la lyonnaise Amandine Savi a lancé une boutique où les vêtements n’ont pas de prix et où l’échange remplace l’achat.

C’est lors d’un long voyage, entrepris en 2018 avec son compagnon Bastien, qu’Amandine Savi a changé son regard et ses habitudes sur les vêtements. "On voyageait en sac à dos et souvent, comme beaucoup et faute de place, on laissait des vêtements dans les auberges de jeunesse où il était possible d’en prendre d’autres à la place. Moi, je préférais en acheter de nouveaux dans des boutiques vintage, mais l’idée a commencé à germer", se remémore la pétillante trentenaire. Au bout de six mois, le couple se rend au Canada et c’est à Montréal, "une ville beaucoup plus en avance que nous sur la seconde main", qu’Amandine découvre le Shwap club et son concept d’échanges de vêtements en boutique.

Séduite et portée par l’envie de changer de vie, Amandine, à son retour à Lyon, quitte son poste de chef de projets dans l’évènementiel et ouvre un premier et petit local en juin 2020, près de la place Bellecour. Le concept, plutôt simple, est lancé : dans une boutique réservée à la mode féminine, les vêtements n’ont pas de prix et sont exclusivement dédiés à l’échange. Il suffit de prendre un rendez-vous (non obligatoire, mais qui permet d’être prioritaire en cas d’affluence), de payer un tarif unique de 12 euros, d’apporter des pièces (jusqu’à douze) et d’en choisir ensuite le même nombre pour repartir avec, peu importe la marque ou la catégorie. "Un nouveau concept économique et écologique pour faire du bien à la planète, au moral et au  portefeuille", se réjouit Amandine.

Une clientèle de 7 à 77 ans
Le succès, porté par le bouche à oreille, est immédiat et la jeune entrepreneuse ouvre juste un an plus tard, en juin 2021 dans le quartier de la Guillotière, un espace plus grand qu’elle partage avec son compagnon : "Au rez-de chaussée, Bastien a lancé une friperie vintage, Fripes machine, et au premier étage, je m’occupe du Frip Club". Si la clientèle, "de 7 à 77 ans", s’agrandit et se fidélise, c’est surtout que la qualité est au rendez-vous. "Les vêtements que je propose doivent respecter trois critères : être tendance, de saison et en excellent état", explique Amandine pour qui "on perdra, à l’avenir, l’habitude du vêtement jetable et on viendra de moins en moins au shopping traditionnel". La réussite du Frip Club confirme, en tout cas, qu’il se situe dans l’ère du temps.

Frip Club, 14 rue Aimé Collomb, 69003 Lyon.

D. S.

X