"Je savais qu’un jour je ferai du cinéma" : cette Lyonnaise participe à l’un des plus grands festivals de cinéma français

"Je savais qu’un jour je ferai du cinéma" : cette Lyonnaise participe à l’un des plus grands festivals de cinéma français
Elisa Grosman lors du tournage d'Iggy - DR/ Coline Lila Lichere

Elisa Grosman est une photographe lyonnaise aux nombreuses inspirations. Cette année, elle présente son tout premier court-métrage au Nikon Film Festival : Iggy. Rencontre avec une jeune femme aux multiples talents. 

Bonjour Elisa, vous êtes Lyonnaise et photographe. Vous avez su avec les années trouver votre public à travers de nombreux projets artistiques et aujourd’hui vous présentez votre tout premier court-métrage Iggy pour le Nikon Film Festival.  Pourquoi avoir choisi de vous orienter vers le cinéma et plus précisément vers ce festival ? 

Quand j’ai commencé la photographie, j'ai toujours été très inspirée par les univers cinématographiques, comme Bertrand Mandico, Jacques Demy ou encore Tim Burton. Je savais déjà à l’époque qu’un jour je ferai du cinéma, j’avais envie de raconter des histoires, que mes images prennent vie. Quand j’ai vu que le thème du Nikon Film Festival cette année était le feu je me suis dis que c’était enfin le moment de réaliser mon premier court-métrage. De plus, le Nikon Film Festival peut être un vrai tremplin pour rentrer dans ce milieu et saisir de nouvelles opportunités. 

Iggy raconte l’histoire de deux personnages aux allures plutôt étranges unis par un lien complexe que nous découvrons au fur et à mesure du court-métrage. Quel est votre message à travers celui-ci ? 

À travers IGGY j’avais envie de parler de relations humaines, du paradoxe parfois de celles-ci. Ce court-métrage est une ode au lien éternel qui peut unir deux personnes, mais aussi à notre rapport à l’environnement qui nous permet de créer ces souvenirs, l’égoïsme de l’être humain… Après j’aime aussi laisser libre interprétation au spectateur, il peut y avoir des interprétations différentes en fonction du vécu, de notre rapport aux autres, et c’est ça que je trouvais intéressant. Tout ça dans univers onirique sans frontières entre la réalité et l’imaginaire.

DR/ Coline Lila Lichere

Le thème imposé cette année était le feu, a-t-il été un frein pour vous ou plutôt une véritable source d’inspiration pour la réalisation ? 

Ça a été une véritable source d’inspiration en ce qui me concerne. Je trouvais ça intéressant de ne pas forcément en faire l’élément central mais plutôt l’incorporer à une histoire d’une manière plus métaphorique, notamment à travers ce lien qui unit les 2 personnages principaux. Le feu est présent dans plein de petits détails, au sens propre comme figuré.

Pour un tel projet, il faut savoir bien s’entourer. Comment avez-vous composé votre équipe ? 

C’est la première fois que je faisais un projet avec une aussi grande équipe. J’ai d’abord appelé Rémy Badout qui est directeur de la photographie et monteur sur ce projet, et sur beaucoup d’autres projets que je réalise d’ailleurs. On forme une super équipe tout les deux et c’est un élément central dans la construction de tout cet univers. Par la suite j’ai fait appel à des personnes sur les réseaux sociaux, notamment Alienor Schienhinski qui était la costumière sur ce projet et qui est extrêmement talentueuse ou encore Fleurine Pospiech à la décoration. C’était très important d’avoir une personne dédiée à chaque pôle pour pouvoir retranscrire cet univers.

DR/ Coline Lila Lichere

Comment appréhendez-vous les prochains jours, dans l’attente de la décision du jury ? Visez-vous un prix en particulier ? 

Je suis très heureuse que le projet soit enfin accessible à tous, après des mois de travail. Je sais que même si je n’arrive pas dans les 50 finalistes, IGGY continuera de voyager dans d’autres festivals, je suis déjà très heureuse de la concrétisation de ce projet, le reste ce n’est que du bonus ! Mais si par miracle nous arrivons dans les 50 finalistes, je vises bien évidemment le Grand Prix du jury et le prix de la photographie. 

Vous travaillez à Lyon mais aussi à Paris, quels sont les atouts de Lyon dans votre processus de création ? 

Je voyage beaucoup à Paris mais mon pied à terre est à Lyon. D’ailleurs ce projet a été réalisé avec une équipe à 90% lyonnaise. J’avais envie de travailler avec des talents lyonnais et mettre en avant le facteur humain qui est essentiel pour la bonne réalisation d’un projet. À Lyon, je prends plus le temps de discuter avec les gens, de les rencontrer. Il y a une vraie entraide que je ne retrouve pas forcément ailleurs. Outre l’aspect artistique de ce projet, je retiendrai également l’aspect humain qui a été central dans ce court-métrage. Vive Lyon et ses talents ! 

Le Nikon Film Festival est un événement qui a lieu chaque année dans toute la France. Il encourage la création de vidéos et favorise l’émergence de nouveaux talents. Il donne aux jeunes espoirs du cinéma français la possibilité de pouvoir présenter leurs films. Le défi ? Réaliser un film d’une durée de 2 minutes 30 sur un thème imposé : le feu. Pour cette 14e édition, le festival accueille comme président du jury le réalisateur et scénariste Quentin Dupieux ainsi que d’autres grands noms du cinéma français. La remise des prix aura lieu le 27 avril au Grand Rex à Paris, en attendant vous pouvez voter pour vos courts-métrages favoris dans le cadre du prix du public.

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