"Faire les boutiques les mains dans les poches" : une Lyonnaise veut réinventer le shopping en centre-ville

"Faire les boutiques les mains dans les poches" : une Lyonnaise veut réinventer le shopping en centre-ville
Photo d'illustration - DR

Anne Delaigle est la co-fondatrice de l’application lyonnaise Izzytown.

Qui n’a jamais eu de sacs trop encombrants lors de sa session shopping ? L’application Izzytown a peut-être trouvé la solution pour régler le problème. Sa co-fondatrice Anne Delaigle a imaginé le concept alors que les questions de piétonisation de la Presqu’île lyonnaise se posaient. "Après les Gilets jaunes et le Covid, les commerçants vont y laisser leur peau", s’alarme-t-elle.

Il faut dire qu’Anne Delaigle est particulièrement sensible au sujet. Cette ancienne créatrice de prêt-à-porter de luxe à base de cuir et de peaux lainées fut la présidente du collectif "Au nom des indépendants" dénonçant le sort des commerçants indépendants durant les périodes de confinement.

En janvier dernier, elle lance donc l’application Izzytown avec son associé Eric Vétillart avec l’objectif de réinventer le shopping autant pour les clients que pour les commerçants. Le principe ? On fait les boutiques puis on laisse ses achats sur place. Ces derniers seront ensuite livrés en vélo-cargo à Lyon, Villeurbanne ou Caluire ou en voiture électrique à une date choisie et dans un lieu précis. "Faire les boutiques les mains dans les poches et profiter de la ville sans encombre", résume Anne Delaigle.

L’application ne s’arrête pas là puisqu’elle propose également de collecter les déchets des commerçants (cartons et films plastiques). "Depuis le Covid, les commerçants savent bien que s’ils ne sont pas prescripteurs de services et s’ils ne changent pas leur mode de fonctionnement ça va devenir compliqué", insiste Anne Delaigle. Une façon de changer les habitudes en s’adaptant aux évolutions de la société et les nouvelles politiques à venir. "On entend que c’est compliqué aujourd’hui de venir en ville. Le jeu est vraiment de faire oublier tout ça", conclut la co-fondatrice d’Izzytown.

Une cinquantaine de boutiques ont aujourd’hui souscrit à un abonnement mensuel sur l’application. D’autres villes françaises pourraient se laisser tenter par le concept, notamment Toulon et Nice.

A.D.

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