Le combat d’une mère pour sa fille mortellement renversée par un bus

Le combat d’une mère pour sa fille mortellement renversée par un bus
Sandrine Barthélémy - Lyon Femmes

Le 16 janvier 2019, la jeune Johanna perdait la vie.

Mise à jour : Sandrine Barthélémy a annoncé ce vendredi matin stopper sa grève de la faim et vouloir mener son combat d'une "autre manière".

L’adolescente de 15 ans était mortellement percutée par un bus TCL alors qu’elle traversait la rue de la République tout près de l’Hôtel de Ville de Lyon dans le 1er arrondissement. Un peu moins de cinq ans après le drame, la mère de Johanna, Sandrine Barthélémy, a entamé devant l’opéra ce jeudi matin une grève de la faim non loin des lieux de l’accident afin de se faire entendre. "Je suis là parce que mon instruction piétine", explique-t-elle alors qu’aucun procès n’est envisagé et que l’instruction se poursuit. Une première grève de la faim en 2021 avait permis une expertise en accidentologie mais la reconstitution des faits n’a toujours pas été acceptée.

Une lenteur que dénonce cette mère de famille qui se qualifie de "Bruce Lee en femme" afin de "rendre justice" à sa fille. "Il faut que ça s’arrête. Je suis fatiguée. Ça fait cinq ans. La justice est une institution qui doit être là pour les victimes. Même La Poste fait mieux", déplore Sandrine Barthélémy qui a porté plainte contre le maire de Lyon de l’époque, Gérard Collomb, et l’exploitant du réseau TCL, Keolis pour homicide involontaire. "Certaines institutions ont bénéficié d’une certaine protection", assure avec colère la mère de famille mettant en avant "une justice à deux vitesses".

Le chauffeur du bus, déjà mis en examen pour homicide involontaire, avait lui expliqué avoir été ébloui par le soleil et ne pas avoir vu Johanna en raison des nombreux passagers à bord masquant les angles morts.

Sandrine Barthélémy dénonce également l’absence d’un passage piéton ayant été dessiné provisoirement par la Métropole de Lyon quelques mois après le drame. "Il est effacé depuis quelques mois. La vie de ma fille ne valait pas un pot de peinture. Ma fille est comme un bout de carton ayant été percuté", précise la mère de famille prête à continuer son combat pour "enfin être écoutée" mais aussi pour "les autres victimes".

A.D.

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