Véronique Garnodier est alors déléguée médicale.
Un jour, en assistant à une vente en réunion de filtres à eau, c’est la révélation. "Bien sûr, ce n’est pas le produit en lui-même qui m’a séduite, mais le concept. J’ai voulu faire la même chose avec quelque chose de très féminin, et après une étude de marché de quatre mois, je me suis lancée dans les sous-vêtements".
Véronique quitte son emploi et crée Charlott’, son entreprise de vente directe de lingerie féminine à domicile. "Les premières collections étaient restreintes, je ne disposais que de trois modèles", se souvient-elle.
Sa société, basée à Chaponost, a ensuite fait la différence en limitant au maximum le nombre d’intermédiaires dans la chaîne de fabrication et de diffusion. "La structure est très verticale : il n’y a quasiment aucun entre-deux de la feuille blanche sur laquelle nous dessinons le modèle jusqu'au produit finalisé".
100 millions d’euros de chiffre d’affaire en 2014 ?
Aujourd’hui âgée de 53 ans, cette mère de deux garçons emploie 3 500 conseillères sur le terrain et réalise un chiffre d’affaire annuel de 32 millions d’euros. Charlott’ a également été élue PME la plus rentable de France pour la troisième année consécutive par le magazine L'Entreprise.
Mais Véronique ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : "l’objectif est désormais de s’ouvrir à l’international, notamment en Belgique, en Suisse et en Russie. Je pense recruter 4 000 nouvelles hôtesses à l’étranger et 2 000 en France dans les deux ans". Le tout afin d’atteindre la barre des 100 millions d’euros de chiffre d’affaire à horizon 2014. Rien que ça !
Au fait, pourquoi avoir baptisé la marque "Charlott’" ? "C’est la fille que je n’ai jamais eue, répond Véronique. Quant à l’apostrophe, c’est pour montrer que l’histoire n’est pas encore terminée". A ce rythme et avec un succès pareil, ce pourrait être une aventure sans fin.