Chrystelle Armata, doctorante en droit pénal et sciences criminelles à l’Université Lyon 3, sera à Montréal en septembre prochain pour essayer de décrocher le Graal suprême.... “Ma thèse en 180 secondes”.
Chrystelle Armata, doctorante en droit pénal et sciences criminelles à l’Université Lyon 3, sera à Montréal en septembre prochain pour essayer de décrocher le Graal suprême. Mais qui aurait pu penser que cette jeune Lyonnaise de 26 ans irait jusque-là ? Sans doute pas elle. Au premier abord, l’heureuse lauréate de la finale régionale à Lyon, est d’une pudeur désarmante. “Je n’aime pas trop parler de moi”, annonce-t-elle. Un comble pour quelqu’un qui vient de gagner un concours d’éloquence. Mais si cette jeune juriste est parvenue à s’imposer parmi les meilleurs thésards de la région, c’est avant tout parce qu’elle est une travailleuse assidue. Après un bac littéraire, elle se lance dans le droit pour suivre « les pas » de son père, aujourd’hui commandant de police. Elle se prend rapidement au jeu : “J’adore le droit, je ne me serais pas vue ailleurs”, confie-t-elle. En 2013, après un master spécialisé en droit pénal fondamental, elle décide de poursuivre dans la recherche, et c’est en février dernier qu’elle participe à “Ma thèse en 180 secondes ». La sienne porte sur « La loyauté probatoire à l’épreuve des nouvelles technologies” comme la vidéosurveillance ou les écoutes téléphoniques. “Si l’on ne repense pas la place de ces nouvelles méthodes d’enquête, à terme, les individus en oublieront la notion même de vie privée”, indique-t-elle.
Ce concours, c’est sa plus grande fierté. Non seulement parce qu’elle fait honneur à sa spécialité, souvent sous-représentée dans ce type de concours, mais aussi parce qu’elle est parvenue à se qualifier alors qu’elle avait débuté sa thèse deux mois auparavant seulement. “J’ai toujours eu une certaine facilité à communiquer. Parler devant un public ne me fait pas peur, qu’il y ait 10 ou 400 personnes”, avoue-t-elle. Dans un futur proche, Chrystelle Armata envisage de devenir commissaire de police. C’est d’ailleurs pour préparer le concours qu’elle avait choisi le droit. Quant à la finale internationale qui a lieu dans deux mois, elle avoue ne pas anticiper : “J’ai le temps d’avoir peur ! Et même si je ne gagne pas, cette expérience me sera bénéfique pour la diffusion de ma thèse. Je sors gagnante quoi qu’il advienne.”
BIO EXPRESS
29 février 1988 : Naissance à Bron.
Septembre 2006 : Débute ses études de droit à l’Université Jean-Moulin Lyon 3.
Mars 2014 : Sélectionnée pour participer au concours régional “Ma thèse en 180 secondes”.
10 juin 2014 : Qualifiée pour la finale internationale. Septembre 2014 : Participera à la finale à Montréal.
Info: tribune de Lyon