Pourquoi des femmes en blanc vont se retrouver et tomber sur la place Bellecour à Lyon ?

Pourquoi des femmes en blanc vont se retrouver et tomber sur la place Bellecour à Lyon ?
DR/Filactions

"Une mise en scène dont l’objectif est d’interpeller".

Elles seront plusieurs dizaines à arriver vêtues de combinaisons blanches et de masques blancs sur la place Bellecour en début d’après-midi ce samedi.

Il sera 14h quand elles vont tomber les unes après les autres : des anonymes et des bénévoles de l’association Filactions à l’origine du festival Brisons le Silence ayant pour but de rendre visibles et dénoncer les violences faites aux femmes. L’évènement se tient jusqu’à dimanche à Lyon avec comme date symbolique celle du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Le happening des femmes en blanc se déroulera au lendemain de cette journée juste avant la manifestation contre les violences sexistes et sexuel du Collectif Droits des Femmes 69. "Les femmes en blanc ne sont pas que des femmes. Il y a aussi des hommes inscrits bénévolement pour participer au happening", explique Jeanne Mangolte, chargée de mission et prévention à Filactions et coordinatrice du festival Brisons le Silence. "Elles vont lentement tomber au sol pour symboliser les féminicides ayant eu lieu en 2022. Il y aura des mots inscrits sur des pancartes dénonçant les violences faites aux femmes. Quand les femmes en blanc vont se relever, ces mots seront arrachés pour dévoiler des messages de soutien et de sororité", poursuit-elle mettant en avant "un message fort pour montrer à toutes les femmes qu’elles ne sont pas seules".

Si l’association Filactions souligne des avancées ces dernières années, "la violence est toujours là"."Le mot d’ordre est de continuer la prévention et la sensibilisation, l’accueil et l’accompagnement des femmes victimes de violences sexistes et conjugales. Pour pouvoir agir sur les violences sexistes et conjugales à tous les niveaux, il faut déjà qu’on puisse les identifier", estime Jeanne Mangolte.

A.D.

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