Après quelques détours à cause d’un certain manque d’orientation et d’un GPS un peu récalcitrant, j’arrive dans ce village qui porte bien son nom. Devant moi, dix cabanes nichées dans les arbres, dont une en accès PMR, regroupées en essaim autour d’une zone d’accueil. C’est Florence, employée de la COR, qui vient à ma rencontre. Après un rapide tour du propriétaire lors duquel elle m’attribue la cabane Alouette et me fait choisir mon repas pour le dîner parmi plusieurs options, Florence me propose d’aller me détendre dans un sauna que l’on peut privatiser en supplément de la réservation d’une nuitée. Un pur moment hors du temps s’offre alors à moi. Après une demi-heure passée à plus de 80 degrés et une bonne douche, c’est complètement relaxée que j’entreprends d’accéder jusqu’à ma chambre.
Finalement, ma peur du vide me laisse tranquille. Je monte un escalier en colimaçon puis une dernière échelle bien sécurisée pour arriver sur une terrasse, perchée à 6 mètres de hauteur. Je découvre aussi une belle chambre aménagée d’un lit double et de toilettes sèches. Mais voilà, mes bagages sont restés en bas. J’avais pris soin des les accrocher à une corde qu’il va falloir que je hisse jusqu’à moi. Je redoute un peu de me pencher pour les attraper, mais tout se passe bien : je parviens à récupérer mon sac pour la nuit, trop gros pour passer par l’échelle. Cela reste une bonne nouvelle car je vais devoir faire la même chose avec mon panier repas dans quelques heures.
Après une petite pause lecture accompagnée du chant des oiseaux, je redescends à l’accueil chercher mon dîner, commandé en supplément lors de la réservation et que Florence a gentiment fait réchauffer. Nous sommes mi-mars mais il fait suffisamment doux pour manger sur la terrasse. Ce menu trappeur est assez bluffant. Il est composé d’un velouté de butternut au lait de coco, d’un dahl de lentilles et d’un gâteau de riz au lait. Des plats réalisés à base de produits frais par un traiteur éco-responsable et cuisinés dans des bocaux.
L’air finit par se rafraichir, je regagne donc ma chambre douillette où un chauffage d’appoint est en route. Après une nouvelle session lecture, perturbée par la présence de quelques insectes que j’ai courageusement expropriés, je finis par sombrer dans un sommeil profond jusqu’au lendemain matin. Réveillée par les premiers rayons du soleil (j’avais volontairement laissé les stores ouverts) et par le chant des oiseaux, je pars de nouveau à la rencontre de Florence qui s’est chargée de préparer le petit déjeuner pour tous les hôtes du village.
Il est 8h et je hisse à nouveau mon panier jusqu’à ma cabane via la corde installée sur le bord de la terrasse. Je profite d’un dernier moment hors du temps pour boire un café, manger quelques viennoiseries et quelques tartines. Vient enfin le moment de plier bagages et de rendre la clé de ma chambre. Malgré mon vertige, j’avais pris goût à cette petite parenthèse perchée. C’est donc à regret que je quitte ce cadre magnifique. J’en profite pour faire un petit tour du lac des Sapins et découvrir des paysages très agréables au cœur du Beaujolais Vert avant de reprendre la route en direction de Lyon. Comme quoi, inutile de partir très loin pour déconnecter de la routine.
F.L.
Tarifs pour une nuit selon saison et week-end :
Cabane pour 2 personnes : De 134 € à 174 €
Cabane pour 3 personnes : De 166 € à 206 €
Cabane pour 4 personnes : De 200 € à 240 €
Petit-déjeuner inclus et linge de lit fourni
Repas : 26 euros la planche de charcuterie pour deux personnes ou 19,50 euros le menu trappeur pour une personne
Sauna : 15€ par personne la séance de 20 minutes.
Sanitaires privatisés : 15€ par personne par nuit (avec linge de toilette et kit douche fournis)