Elles veulent "glamouriser" l’univers des toilettes avec du papier en bambou !

Elles veulent "glamouriser" l’univers des toilettes avec du papier en bambou !
Inès Kruip et Iodelle Journay, les fondatrices de Jhana - DR

La toute jeune entreprise Jhana veut faire bouger les mentalités dans vos petits coins.

Et si on vous disait qu’il était possible de réduire facilement son impact environnemental… aux toilettes ? L’entreprise Jhana a désormais cette mission auprès du grand public grâce à deux alternatives imaginées par Inès Kruip et Iodelle Journay, les fondatrices de la marque.

"On a trouvé des chiffres assez aberrants et on se demandait pourquoi ça ne faisait pas plus de bruit que ça", explique Inès Kruip. Cette Lyonnaise, ingénieure de profession ayant déjà travaillé chez Guerlain et Yves Rocher, est convaincue que les toilettes est un lieu où la préservation de l’environnement doit avoir sa place.

"Le papier toilette est devenu un vrai sujet", insiste-t-elle mettant en avant le chiffre de 168 correspondant au nombre de litres d’eau nécessaire à la fabrication d’un seul rouleau de papier toilette. Ce dernier peut également être "traité chimiquement, blanchi au chlore et parfois coloré…" Ce que déplore Inès Kruip. "On s’est dit qu’il y avait vraiment quelque chose à faire pour améliorer tout ça avec deux alternatives…"

La première de ces alternatives est un papier toilette à base de fibres de bambou issu. "C’est un bambou issu de forêts gérés durablement. Du coup il n’est pas traité ! On a un papier couleur crème. C’était vraiment un parti pris qui nous tenait à cœur", assure Inès Kruip qui parle également d’un rouleau emballé sans plastique mais avec du papier de bambou décoré à l’encre végétale.

La seconde alternative est un bidet à fixer transformant les toilettes en WC japonais en seulement quelques minutes. "Il n’y a pas du tout de trous à faire ni d’électricité à utiliser. Ça permet en fait de se laver à l’eau avec un jet dont on peut régler la pression et qui permet un lavage à l’avant ou à l’arrière", décrit l’ingénieure.

"C’est un sujet qui est un peu tabou. On a voulu glamouriser l’univers du toilette avec des objets qui donnent envie visuellement. L’idée était d’apporter un peu de gaieté dans les toilettes", résume Inès Kruip.

Jhana a déjà ses adeptes avec une campagne de financement participatif réussi il y a maintenant un an. Plus de 10 000 rouleaux ont déjà été vendus. "Un carton de 36 rouleaux dure de 10 à 12 mois pour une personne", précise la co-fondatrice. L’entreprise veut désormais rendre encore plus visible son initiative mais surtout convaincre les industriels français et européens d’y adhérer. La production se fait pour le moment en Chine avec toujours la priorité de limiter l’impact environnemental en acheminant par exemple les bidets en train et non en avion.

A noter que les deux fondatrices de Jhana ne se rémunèrent pour le moment pas de leurs fonctions à la tête de l’entreprise mais reversent 1% de leur chiffre d’affaires au collectif "1% for the Planet".

A.D.

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