Face aux "clichés tenaces", des collégiennes et des lycéennes sensibilisées aux métiers techniques et scientifiques

Face aux "clichés tenaces", des collégiennes et des lycéennes sensibilisées aux métiers techniques et scientifiques
DR - Elles Bougent

L’évènement "Elles bougent pour l’orientation" se déroule ce jeudi dans 430 établissements du secondaire de tout le pays.

Ce sont en tout 22 000 collégiennes et lycéennes de France métropolitaine, d’outre-mer ainsi qu’à l’international qui seront sensibilisées aux métiers techniques et scientifiques.

Transmettre et susciter des vocations. Tels sont les objectifs de la seconde édition de "Elles bougent pour l’orientation", un évènement organisé par l’association "Elles bougent".

Dans le Rhône, une vingtaine d’élèves assisteront ce jeudi après-midi au lycée général Germaine Tillion de Sain-Bel à une conférence donnée par Mounia El Haddoumi, ingénieure de formation et responsable de développement à Alstom. "Le but est de sensibiliser ces jeunes collégiennes et lycéennes aux carrières scientifiques et technologiques à travers des témoignages pour qu’elles puissent enlever les barrières", insiste celle qui est aujourd’hui co-déléguée régionale pour l’association "Elles bougent".

"Les filles ne sont pas bonnes en mathématiques", "les métiers de l’industrie sont pour les hommes"… Face aux "clichés encore très tenaces" présents dès le début de l’école, Mounia El Haddoumi entend apporter des réponses concrètes aux interrogations et aux doutes des collégiennes et des lycéennes. "On essaye de leur expliquer qu’être une femme ingénieure, même dans l’industrie, ça ne veut pas dire mettre une blouse et avoir les mains pleines de graisse. Ce sont aussi des gestions de projets, des bureaux d’études pour imaginer les voitures de demain ou encore les enjeux écologiques pour le ferroviaire de demain".

L’industrie compte aujourd’hui en France "seulement" 27% de femmes. "On retrouve ce même chiffre dans les écoles d’ingénieurs", déplore Mounia El Haddoumi qui souhaite, comme les autres marraines de l’évènement, faire bouger les choses. "Oui ce n’est pas tout rose car il nous manque des femmes ! L’idée est d’essayer de créer un mouvement de femmes pour rétablir la mixité".

"Il faut aussi des femmes qui apportent leurs idées et leur pierre à l’édifice pour avoir des technologies de demain représentatives de toute la société. On a besoin d’elles dans l’industrie de demain", conclut l’ingénieure.

Pour sa première édition en 2021, l’association "Elles bougent" avait sensibilisé près de 16 500 collégiennes en France et dans le monde.

A.D.

X