"Je me sens utile " : une Lyonnaise engagée dans une organisation fondée par Bono, le chanteur de U2

"Je me sens utile " : une Lyonnaise engagée dans une organisation fondée par Bono, le chanteur de U2
Tiphaine Chatagné-Kolsky - DR

Les élections européennes sont imminentes. L’occasion pour plusieurs ONG de faire entendre leurs voix comme l’ONG ONE, grâce à ces jeunes ambassadeurs dispersés dans le monde entier. Parmi eux, Tiphaine Chatagné-Kolsky, étudiante en sciences politiques et relations internationales à Lyon. À 22 ans, cela fait plus d’un an qu’elle agit pour lutter contre l’extrême pauvreté et les maladies évitables en Afrique.

Pouvez-vous d'abord nous parler des combats de l’ONG ONE ?

L’ONG ONE est une organisation mondiale fondée par Bono, le chanteur de U2. Elle vise principalement à lutter contre l’extrême pauvreté et les maladies évitables dans le monde et en Afrique. Son fonctionnement est possible grâce à un système de jeunes ambassadeurs dont je fais partie. Au total, nous sommes plus de 1000 activistes en Europe, en Amérique du Nord et en Afrique. Cette année pour les élections européennes, notre pétition se concentre sur la lutte contre l’extrême pauvreté et les maladies évitables. Nous souhaitons interpeller les classes politiques car nous sommes persuadés qu’avec davantage d’efforts les Français seraient plus sensibilisés à la cause.

Pourquoi avoir choisi cette ONG ?

Cela fait plus de trois ans que je suis engagée dans des associations ou des ONG. J’ai eu notamment eu l’occasion de partir au Togo où j’ai participé à plusieurs missions humanitaires. L’ONG ONE m’a particulièrement attiré car j’ai compris que je pouvais effectuer mon combat en restant dans ma ville et dans ma région. C’est intéressant de voir que ONE agit localement pour des problématiques qui dépassent notre territoire. Chacun de chez soi peut apporter sa pierre à l’édifice.

En tant que jeune ambassadrice, quelle campagne de sensibilisation a été la plus marquante depuis votre engagement ?

C’est celle qui se joue actuellement avec les élections européennes. L’Europe est l’un des premiers acteurs à investir contre l’extrême pauvreté et les maladies évitables en Afrique. En 2019, nous avions récolté 200 signatures d’eurodéputés à notre pétition pour les élections européennes. Ce n’est qu’un engagement moral mais on peut voir qu’ils sont nombreux à y adhérer. Cette année est primordiale car il y a de gros enjeux qui vont se jouer au sein du Parlement Européen. On demande la reconstruction du fond d’alliance de Gavi qui œuvre pour la diffusion des vaccins dans le monde. Tous les cinq ans, un appel est effectué aux différents États. La France accueille la cérémonie d’ouverture le 20 juin. On espère qu’elle va faire des annonces ambitieuses pour motiver les autres états contributeurs. 

Pourquoi cette attirance pour l’engagement associatif ?

Je me sens utile. La jeunesse doit agir pour l’avenir et cela passe par l’engagement associatif. Nous sommes dans un monde truffé de crise, qu’elles soient humanitaires, climatiques ou encore écologiques, il est important pour moi de sensibiliser les citoyens français à ses problématiques. De plus, j’ai acquis et perfectionner plusieurs compétences sociales en plus d’agir pour les combats que je défends. Le fait de rencontrer des députés, des dirigeants politiques et des élus locaux met en pratique mes capacités de discussion, d’argumentation et de plaidoirie. Isolés, nous ne pouvons pas agir mais ensemble notre voix peut être entendue, c’est la force des jeunes ambassadeurs. J’ai pour ambition de repartir à l’étranger pour aider les associations locales à développer leur capacité. J’aime pouvoir agir tout en restant chez moi mais je trouve intéressant de se confronter à une autre culture et de s’enrichir humainement.

Propos recueillis par L.C.

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