HPI de retour sur TF1 : "Ce n’est pas représentatif de la majorité des personnes HPI"

HPI de retour sur TF1 : "Ce n’est pas représentatif de la majorité des personnes HPI"
Audrey Fleurot est Morgane Alvaro dans "HPI" - DR/TF1

La diffusion de la saison 3 de la série à succès de TF1 débute ce jeudi soir avec toujours Audrey Fleurot dans le rôle de Morgane Alvaro qui a un haut potentiel intellectuel (HPI).

Chloë Romengas est autrice et dessinatrice. Comme un peu moins de 3% de la population française, cette Lyonnaise est HPI. Cette trentenaire est l’origine du blog "Rayures et ratures" ayant conduit à la publication de deux livres où la douance est au cœur de ses illustrations et des témoignages recueillis. Ses objectifs ? Dédramatiser le sujet, sortir des clichés sur les personnes surdouées et en parler avec légèreté et humour. C’était donc l’occasion parfaite pour demander à Chloë son avis sur la série de TF1 qui met justement à l’honneur une héroïne HPI.  

Que penses-tu de la série "HPI" ?

J’avais regardé les deux premières saisons. Je comprends les critiques de certaines personnes concernées par le haut potentiel. Le seul problème pour moi est le titre. Le fait que ça s’appelle HPI donne l’impression que toutes les personnes qui ont un HPI sont comme Morgane. J’en connais qui sont comme ça mais ce n’est pas représentatif de la majorité.

Chloë Romengas - Lyon Femmes

Être HPI c’est quoi exactement ?

Les psychologues entre eux ne sont pas d’accord. Il y a un peu deux écoles. Une école qui va s’arrêter au chiffre du QI qui va dire qu’avoir un haut potentiel intellectuel est d’avoir un QI supérieur à 130. L’autre école va utiliser le QI en outil d’analyse mais va analyser la personnalité et intégrer d’autres caractéristiques dans la définition du haut potentiel comme la créativité et la curiosité.

On en parle aujourd’hui mieux de ce sujet ? Être HPI c’est compris dans notre société ?

Comme je travaille sur le sujet, j’ai l’impression d’en entendre parler tout le temps (rires). J’avoue avoir envie de changer de sujet et de vulgariser d’autres choses comme c’est je le fais actuellement sur les maladies invisibles. Après je pense qu’une personne qui ne travaille pas sur ce sujet-là en entend suffisamment parler. Quand tu as un effet de mode, il y a l’aspect négatif de personnes qui vont dire que le HPI n’existe pas mais si ça peut permettre de faire un travail sur soi-même, c’est positif. On a tendance à trop médiatiser l’extrême…

Propos recueillis par A.D.

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