Piste Noire (France 2) : pour Hélène Seuzaret, "tourner à la montagne en plein hiver, c'était très plaisant"

Piste Noire (France 2) : pour Hélène Seuzaret, "tourner à la montagne en plein hiver, c'était très plaisant"
Hélène Seuzaret (à gauche) et Constance Labbe - DR Nicolas Robin Macondo FTV

France 2 diffuse ce soir le premier épisode de la série Piste Noire, avec Constance Labbé, Thibault de Montalembert.

On y retrouve aussi la lyonnaise Hèlène Seuzaret, connue également pour son rôle du lieutenant Richer dans Le crime lui va si bien. Piste Noire raconte les coulisses d'une station de ski des Alpes, après la mort d'un saisonnier, où deux mondes se croisent sans se côtoyer, révélant la précarité des uns et le luxe des autres.

Le premier épisode de Piste Noire est diffusé à 21h10 ce soir sur France. C'est la mini-série de la rentrée, toujours très attendue.   Vous campez le personnage de Florence Clairevoix, la maire d'une station de ski où la vie n'est pas si tranquille que ça. Qu'est-ce que vous pouvez nous dire de ce personnage ?

Effectivement, je joue le rôle de la maire de la station. Elle est un peu prise dans un tourbillon qui va la dépasser. Qui est celui des pots de vin, de la corruption. Il y a des constructeurs immobiliers pas très attentionnés et elle va se laisser un peu piéger par ces gens-là. Comme j'ai cru comprendre, ça arrive dans certaines stations… C'est dur à raconter pour ne pas spoiler. Mais voilà, la série dénonce pas mal de choses de ce milieu qui sont intéressantes. La précarité des saisonniers, leur exploitation… et puis aussi tout ce qui est commissions, pots de vin, argent sous la table que les maires peuvent obtenir en passant certains accords. La série reflète une certaine actualité et elle le fait bien.

Ce rôle était un peu nouveau pour vous ?

Oui, c'est un rôle un peu différent de ce que j'ai l'habitude de jouer. Mais j'ai beaucoup aimé l'interpréter. Mon personnage boitait. Cet aspect était intéressant. Et j'espère vraiment que la série aura du succès.

Les mini-séries sont devenues très à la mode en France. Quelle est la clé du succès ? Les intrigues bien ficelées ? Ces twists à la fin de chaque épisode ?

C'est un genre qui marche très très bien. Les séries sur plusieurs saisons peuvent s'essouffler quand la mini-série n'oblige pas les gens à suivre les personnages sur plusieurs années. Là, on part sur quelques semaines et on a une intrigue qui est résolue. C'est un format qui plait beaucoup aux gens.

Vous avez tournée à Morzine, au milieu des montagnes… Quelle était l'ambiance ?

On a tourné l'année dernière, entre novembre et février. Ça m'a beaucoup plus, surtout car j'ai retrouvé pas mal de copains. C'était très plaisant. On a tourné à la montagne, en plein hiver, dans une station, Morzine, qui est plutôt sympa. J'adore skier, donc c'était agréable… Et puis le réalisateur, Frédéric Grivois, qui a des idées, a su créer une atmosphère très intéressante sur cette mini-série.

Tout au long de votre carrière vous avez touché à tout… vous préférez quoi au final ? Tourner une série, un film ou alors retrouver les planches de théâtre ?

J'ai adoré le théâtre, même si j'ai un peu levé le pied pour des raisons familiales. Je pense que j'y retournerai car c'est une émotion particulière qu'on ne retrouve pas face à la caméra. Mais après, j'ai vraiment un faible pour les tournages. Parce que c'est une autre manière de jouer, peut-être plus en délicatesse. Et je prends beaucoup de plaisir à jouer des émotions très nuancées, très fragiles. Et c'est quelque chose qu'on peut faire passer par la caméra plus facilement.

Vous vivez entre Lyon et Paris ? Vous arrivez à vous partager entre la province et la capitale ?
La capitale, j'y vais pour le travail. Et le reste du temps, je vis dans l'Ouest lyonnais. J'ai un peu fui la ville. Je me suis installée à la campagne. J'aime aller à Lyon mais c'est chez moi que je me ressource. Je suis entourée de verdure, au pied des Monts du Lyonnais, et c'est très plaisant.

Quels sont vos projets pour 2023 ?

J'ai surtout un projet qui me tient à cœur. Je développe une série que j'ai écrite pendant le confinement. Avec un co-scénariste qui s'appelle Emmanuelle Phalippou. Nous sommes en développement de cette série, avec une production. C'est une histoire qui me plait beaucoup et un projet que je rêve de pouvoir réaliser. C'est bien parti, ça demande pas mal de boulot. Je commence à en parler aux diffuseurs. Il y aura ensuite toute la partie écriture des épisodes et des dialogues, qui prend un certain temps. Et je pense qu'un tournage sera envisageable début 2024 !

Propos recueillis par F.L.

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